Nous continuons en marche forcée dans le souterrain plein d’eau, avec force fatigue et épuisement, mais nous tenons bon, dans l’espoir de rejoindre rapidement nos compagnons. Et c’est après un long parcours ardu que nous arrivons enfin à les apercevoir, au milieu de quelques torches et d’un campement de fortune. Nous sommes rassurés de les retrouver tous en bonne santé. Alors que l’on marche, après un peu de repos ensemble, nous arrivons à un pont… nous avons suivi une trace, sur les indications de Ssilav, mais nous devons rester attentifs, car nous savons que nous sommes menacés. Alors que nous approchons du pont, nous voyons sous une immense caverne, comme une ville souterraine flamboyante. Dans le « ciel », d’innombrables cristaux-lunes lévitent selon des motifs compliqués et illuminent toute la ville et les environs. Ils ne sont pas tous en bonne état, mais suffisent à emplir la zone de lumière.
La cité, immense, arbores-en son centre une immense statue d’une divinité qu’Ephalia associe à la Seldarine. Selon Esterel, ce serait des Assams, des êtres venus en des temps immémoriaux depuis les étoiles et en arrivant se seraient alliés à des peuples autochtones. Mais avec le temps, cette civilisation aurait décliné jusqu’à disparaître. Cette cité serait leur dernier héritage, mais même après de nombreuses générations, cette relique est de toute beauté, pleine de majesté. Ces ruines avaient été recolonisées il y a moins de cent ans par des hommes-rats, mais ont été délogés par l’arrivée, il y a peu, de morts-vivants. Le conduit d’eau qui nous a amené ici se déverse où nous sommes, en dessous du pont, dans ce qui semble être une mer souterraine, avec des iles et quelques arbres rares. D’ailleurs dans la ville, de la végétation survit encore. Pas loin de nous, quelque chose d’aussi immobile qu’une statue se tient, les yeux rouges, puissants, et d’ailleurs Ssilav, par panique, tire une flèche, mais cette dernière ne déclenche pas de réaction de la part de la personne. Kiki, le singe de Ssilav, descend chercher la chose, et la ramène, même si c’est avec force de difficulté, et devant nous, enroulée dans des tissus, se tient une créature complètement inerte, mais encore vivante. Ses armes comme son armure sont magiques, mais quoi que l’on fasse, elle reste inerte.
Lorsque Torie lui enlève son casque, nous découvrons une créature dont le crâne est surmonté de deux antennes, mais aucun d’entre nous n’a jamais rencontré cette espèce, ou cette race, durant nos voyages… Nous n’avons aucune idée de ce qu’est cette créature, mais de part ses antennes, je pense qu’il pourrait être lié à une espèce de fourmi, et là, ça pourrait dire qu’il ne bougerait qu’après un ordre d’une éventuelle reine ? ça m’intrigue ! Alors que nous avançons, plus loin, dans la ville, nous tombons sur plusieurs corps, morts depuis longtemps… Nous y voyons des hommes-rats, des créatures comme celle que nous venons de voir, mais aussi des Thri-kreen, des hommes-mantes avec quatre bras qui vivent en tribus errantes à la surface. Et finalement, nous rencontrons aussi deux corps de créatures massives et imposantes, dont l’échine semble couverte d’excroissances cristallines, grosse tête, mâchoire et menton proéminents, avec de tout petits yeux, ils n’ont que deux orteils et trois doigts aux mains. Ils ont même des excroissances cristallines sur toutes les articulations, dans le dos et même sur la tête. Visiblement ce lieu est un reliquat d’une bataille ancienne et visiblement, ces êtres voulaient empêcher quelque chose de quitter la ville, mais quoi ? Nul ne saurait el dire à présent. Mais au moment où nous traversons le charnier, les corps se relèvent sous nos yeux et semblent vouloir nous attaquer !
Ephalia et Torie, de par leur Foi arrivent à faire retomber en poussière la grande majorité de ces monstres, mais deux d’entre eux, les plus gros, les cristallins, eux, restent bien campés sur leur pieds… Nous ne pourrons pas échapper complètement à un combat, malheureusement… Même dans la mort, ces gens défendent ce lieu, à moins qu’ils ne soient manipulés par leur ennemi une fois tombés… Je ne saurai le dire pour l’instant. Et c’est par l’habitude forgée par les batailles que nous saisissons tous nos armes, d’un seul mouvement et que nous nous préparons à un combat contre des créatures inconnues relevées d’entre les morts par une magie iconnue. Le combat, béni par les prières de nos compagnons se déroule plutôt bien. Et rapidement il tourne à notre avantage. Alors que les deux adversaires s’effondrent, nous remarquons alors deux crânes volants qui semblent nous observer, mais dès qu’on les repère, ils s’enfuient à pleine vitesse en direction du palais central. Hum… nos ennemis savent que nous approchons, donc… À nous de faire attention de ne pas tomber dans d’autres embuscades.
Afin de nous déplacer cachés, nous entrons dans un des premiers bâtiments, puis nous tentons de voyager via les intérieurs de ces maisons, car nombre d’entre elles ont plusieurs entrées et sont reliées par des escaliers, des esplanades et des rampes, comme un immense labyrinthe de galeries et de plateformes surmontant d’autres routes et ruelles. Au-dessus d’une des arches, nous remarquons une écriture cunéiforme, mais aucun d’entre nous ne sait la lire ni même ne saurait quel peuple pourrait bien utiliser une telle écriture. Nous sommes dans ce qui pourrait être une taverne, car nous remarquons un comptoir, mais le lieu a aussi été ravagé par les combats qui se sont déroulés par ici. À nouveau, des corps sont ici, signes de combat, mais certains sont tombés sans même avoir pu sortir leurs armes… En tout cas, la ville s’ouvre à nous pour une exploration en bonne et due forme.