Nous organisons avec ces deux organisations dès lors un programme incisif. Dans un premier temps, Ssilav fera un peu l’appât pour attirer la chasseresse des Princes du Désert, puis nous lâchons les gens de Goule-Malik afin de créer une diversion apte à désorganiser les vigiles de ces criminels. Ensuite, ce sera notre groupe ainsi que les gens de la Paix des Justes qui entreront dans le quartier, avec comme objectif l’exfiltration des captives du bordel. Pendant que nos alliés de la Paix des Justes encadreront ces jeunes captives à peine libérées, nous nous occuperont de mettre le plus gros boxon possible devant le lupanar, et mettre dans des boîtes de sapin les criminels qui tenteraient de s’opposer à nous. Et je gage qu’il y aura pas mal de boîtes à la fin de l’opération.
Une fois que nous sommes prêts, nous nous rendons sur la place qui entoure le bordel où nos amis vont tenter d’aller libérer les femmes captives. Notre mission est simple, mettre un maximum de boxon, le temps que les femmes soient exfiltrées. Les gens de la Paix des Justes vont s’occuper de cet aspect, pendant que nous combattons aux côtés des nains des arènes, venus avec Goule-Malik. Le combat qui s’ensuit est un massacre assez impressionnant tant nous nous retrouvons face à des adversaires nombreux et armés de pied en cape. Dans la mêlée, même Tormund, en plein combat, se fait cibler par un sort ennemi, et sous l’influence des vents mystiques, on voit la musculature du demi-géant fondre, l’armure de notre compagnon se transforme et voilà qu’en un instant, le monstre de guerre, élu de Tempus est devenu… une jeune femme humaine ! Quel sort funeste ! Heureusement, ils n’ont pas réussi à briser son esprit, mais pour ce qui est du corps… comment dire… Je sens qu’on va devoir chercher une solution pour récupérer notre champion de l’arène, et lui rendre son apparence ! Car malheureusement, le sort semble avoir fonctionné suffisamment pour que son essence de demi-géant soit substituée par celle d’une jeune femme humaine à l’habillement fort léger. Alors qu’on commence à se dire que l’on doit se mettre à se replier, une grosse explosion magique détonne au milieu de mes amis et je vois sur le coup Esterel s’effondrer et Tormund gémir de douleur…
Heureusement, la cavalerie arrive, sous l’apparence de Ssilav, de Goule-Malik et d’Adelina, qui, ayant fini leurs combats dans les ruelles proches, viennent nous porter assistance. C’est une chance, car nous étions doucement en train de perdre pied et de nombreux nains des Poings Furieux sont blessés, et même certains sont empoisonnés. Alors que nous reprenons la main dans la place, certains d’entre eux sont d’ailleurs évacué afin que lorsqu’il sera temps de partir, ils ne tombent pas entre les nains de nos adversaires. La mission touchant à sa fin, et vu que nous sommes là pour libérer les jeunes femmes en esclavage et non pas pour faire un massacre, lorsque nous voyons la seconde vague de renforts adverses, nous décidons de commencer un repli, en bon ordre. Et sans abandonner le moindre de nos compagnons, bien sûr !
Le repli se passe plutôt bien, même si nous avons pas mal de blessés de notre côté. Tormund, Esterel entre autres, font partie de ceux qui ont été gravement blessés. Certes, la magie pourra nous aider à panser leurs blessures, mais à l’avenir il nous faudra être mieux préparés, et peut-être aussi moins confiant de nos compétences afin de ne pas souffrir à nouveau autant et risquer une défaite trop importante. On s’en sort bien, mais vu le prix en litres de sang, nous ne pouvons qu’espérer que les champions de la Paix des Justes auront pu mettre à contribution de leur mieux tout ce que nous avons pu faire… Mais ça, je ne le saurai qu’une fois que nous auront le temps de reprendre notre souffle. Puis, après avoir semé nos poursuivants, nous arrivons à rejoindre le fort des Fordaebun, non sans devoir déplorer les décès de deux nains des Poings Furieux. De leur côté, les hommes de la Paix des Justes ont réussi, mais ont eu aussi à déplorer deux décès parmi leurs rangs. Mais le gros de nos objectifs a été atteint. La Veneuse, la chasseresse des Princes du Désert, la demoiselle Breana, a bien été capturée. Mes compagnons m’informent alors que cette dernière, soi-disant pas avec un mauvais fond, et qui serait plus une victime qu’une maléfique tortionnaire, devrait avoir une seconde chance offerte. Pour le moment, elle reste sous bonne garde, mais selon Ephalia, ce serait une épreuve que lui impose sa divinité et donc elle se porte garante de cette dernière. D’ailleurs aussi bien Ephalia, Ssilav et Melania se portent garant et décident de tenter de la prendre sous leurs ailes pour la remettre dans le bon chemin. D’ailleurs, pour ses motivations, nous apprenons que ses deux cadets ont été capturés par l’un des Princes du Désert et que c’est pour ça qu’elle se bat pour leur organisation. Bon, après des jeunes filles dans un lupanar, je sens que nous allons devoir aller libérer un frère et une sœur mineurs d’une certaine Veneuse pour lui enlever sa motivation d’obéir. Au total nous avons libéré durant la nuit dix jeunes demoiselles des griffes de ce pince-fesses obscur. Voui, après toutes ces émotions, on va avoir bien besoin d’un bon repos.
Quant à Tormund, depuis sa transformation, que nous n’arrivons pas à soigner, nous décidons de l’appeler Torie, pour correspondre à sa nouvelle apparence. Et j’ai d’ailleurs besoin de lui forger une nouvelle arme, plus adaptée à sa poigne plus petite. Dès lors, je lui façonne une hache au tranchant particulièrement aiguisé et dont le fil est tout le temps parcouru par de la foudre. Enfin, je profite d’un moment de repos pour façonner aussi une nouvelle hache pour Ssilav, une arme qui semble siffler à chacun de ses moindres mouvements et qui libère un grand bruit à chaque impact de son tranchant. D’ailleurs Ephalia reçois aussi un nouvel enchantement sur son arme, gravée de mots de pouvoir qui condensent la foi de son porteur en une aura destructrice envers les êtres mauvais. Une arme bénie qui servira à vaincre les ennemis de Mailikki. Mais notre besoin en potions m’a bien fait comprendre que mon chaudron personnel n’arrive pas à suivre, et qu’il serait peut-être temps pour moi de façonner mon premier homoncule, un Mage-Y-Mix !