Après une bonne nuit de repos, nous allons reprendre la route, qui a plus une idée de fuite éperdue que d’une escorte posée. Que penserait mon père de cette situation ? Je ne sais pas, mais je ne dois pas perdre de vue mon devoir. Enfin, ce sera pour une fois que j’aurai honoré ma promesse de protection. Je ne serai pas une parjure. Par contre, nous croisons de plus en plus de gardes, et ça signifie que si le Prince Kel ne sait pas où chercher, il a dépêché au moins la moitié de sa garde personnelle dans cette battue. Nous voyageons discrètement au plus, afin d’éviter les groupes de gardes, et jamais nous ne tombons face à des soldats, grâce à nos talents. Nous mettons bien un mois complet pour atteindre la frontière avec l’Empire Aaskari. Et bon… Me revoilà devant les murs d’Headon… Trop vite et pas pour pouvoir me venger. Dommage pour moi, une chance pour les nobles du coin. Melania va en avant-garde pour tenter de trouver un lieu où nous abriter et pour pêcher quelques nouvelles fraiches… nous la retrouverons plus tard…
Grâce à ses talents, elle nous trouve une grange à l’extérieur de la ville, afin que nous puissions déposer nos affaires, nous reposer quelque peu tout en cachant autant notre compagnon kobold ainsi que la joyeuse fille « enlevée ». Il ne faudrait pas que notre escapade se termine trop rapidement suite à un coup d’œil curieux d’un inconnu qui nous vendrait aux autorités. Sans oublier qu’avec la proximité de la frontière, le nombre d’espions dépêchés par le Prince doit être assez important. Dès lors les plus reconnaissables sont installés confortablement dans la grange, dans la paille, pendant que Melania et moi-même allons chercher un moyen de voyager sous la protection d’une éventuelle caravane. Par contre, je vais éviter de retomber sur les nobles corrompus du coin.
Alors que nous nous approchons du temple de Haume je vois du coin de l’œil un homme que j’exècre au plus haut point. C’est le capitaine de la garde de la ville, Alastar, un être qui me répugne, présent lors du procès, et il est en deuxième position des gens que je souhaite le plus voir mordre la poussière. Car je n’ai pas besoin d’aide pour savoir, pour être convaincue que ce rat immonde et corrompu « sait » quelque chose sur le décès de ma mère. Je suis sûre que lui et ses compagnons qui sont plus des ruffians que des soldats ont joué un rôle dans cette affaire. Et le jour où je lui arracherai le foie, je lui ferai cracher ses crimes avant de lui brûler la langue au fer rouge. Oui, le jour où il sera à ma merci, il regrettera d’avoir servi les mauvais maîtres, les mauvaises aspirations. Mais je doute que ce jour soit déjà arrivé.
A moins que le destin ne me fasse mentir. Alors que j’ai informé Melania de qui nous fait face, que nous savons, grâce aux oreilles indiscrètes de Smalaphis, qu’ils sont à la recherche d’une femme aux iris d’une couleur particulière, sans le moindre doute Selenia… Et aussi qu’ils vont fouiller toutes les carrioles de marchands ainsi que contrôler les femmes qui porteraient des capuches… L’étau se resserrerait-il ? Mais face à ça, Melania s’avance et l’a bousculé. S’en suit un esclandre, mais rien de grave pour la jeune femme… Qui d’ailleurs en a profité pour lui subtiliser un bout de papier au message sibyllin.
« 444 579 8944 22 94 – Tissus de Marbella, Gahyrst – demander Levin Urd’Nieln »
Si le message m’est obscur, et si le lieu m’est inconnu, le nom ne l’est pas. Ce sire Levin a été une source d’ennui à mes parents par le passé, il y a longtemps, en Empire Aaskari. Et je sais aussi que mon père l’a fait connaitre à la justice. Mais si le billot n’a pas embrassé son cou et qu’il continue ses méfaits, c’est bien qu’il a pu bénéficier d’appuis politiques de la part d’une certaine élite corrompue. Où que je regarde, les nobles sont tous les mêmes. Serait-ce le cas des trois sœurs nobles que j’escorte dans un avenir plus ou moins proche ? Je ne le sais pas, mais je me dis que la noblesse et le pouvoir corrompent. Les chiffres ne semblent pas être un message codé en soi, mais autre chose… Quoi ? Je ne peux le savoir sans plus d’indices.
Nous faisons ensuite le tour des temples et lieux de cultes, ainsi que du marché couvert, mais nulle piste ne semble porter ses fruits. Aucune caravane ne semble partir à travers la frontière si bien gardée, ni aucun groupe de pèlerins, ou voyageurs ne semblent partir dans cette direction. Pis, Melania, épuisée par le stress et la fatigue, commence même à accumuler des erreurs. A tel point que certains, au gré de ses questions, commencent même à être suspicieux. Nous laissons tomber l’affaire et nous replions vers la grange, non sans vérifier que nous n’avons pas été suivies. Selenia par contre situe la ville de Gahyrst dans le Kaisar Kaapio. Par contre, alors que l’on voit que le filet se ressert vers le nord, nous décidons de bifurquer vers le sud-est, afin de rejoindre l’Empire Nain à défaut de pouvoir passer la frontière nord de l’Aldor.
Plus tard, suite à une missive mystérieuse, le groupe que je viens à peine de rejoindre, est lui-même rejoint par une certaine troupe faite de bric et de broc. Et à peine nous sommes nous présentés, que voilà que l’on se scinde à nouveau. Une partie part en avant-garde, comptant en particulier Mélania, le kobold, et voilà que je me retrouve avec de nouveaux inconnus à peine connus, mené par le musculeux Tormund et par une femme aux cheveux de neige et au teint hâlé, Esterel. Cette curieuse compagnie, sans réelle unité a l’air d’avoir une sérieuse propension à se scinder de gauche et de droite, s’organisant d’une manière légèrement chaotique, mais qui semble correspondre à leurs habitudes. Définitivement, si certains ont une formation martiale, ils ne sont ni des militaires, ni une milice et encore moins une compagnie de mercenaires qui ont des impératifs particuliers. Non, ça ressemblerait plus à l’organisation d’une caravane ou chaque membre est responsable de son petit coin d’affaire… Mais ça a l’air de marcher, alors je ne critique pas. Et pourquoi pas, ce serait peut-être l’occasion d’en apprendre plus… Mes formations à la gestion d’une escouade ou à la maintenance d’une logistique efficace était toujours basée sur des exemples urbains ou d’une armée en campagne. Ce voyage pourrait se révéler bien plus formateur que prévu.
Plus tard, nous faisons le point alors que nous nous retrouvons dans la triste ville de Gahyrst. Car lorsque nous avons visité les marchands de tissus, ils n’ont pas semblé connaitre le triste sire « Levin ». Nous décidons donc de ne pas relâcher la pression et voir si c’est une ignorance réelle ou si plus tard la marchande irait à la rencontre d’un éventuel contact. En attendant, nous allons voir l’échevin de la ville, afin de multiplier les possibilités, mais malheureusement ce dernier n’a aucun souvenir d’un tel nom. Par contre, nous apprenons que la dame Marbella, une elfe assez âgée est mariée… Peut-être que son époux en saura plus sur la personne que nous cherchons. Mais il n’est pas là actuellement, or Tormund et Esterel sont persuadés qu’elle nous ment. Dès lors… euuuh… bon, on décide d’assaillir son magasin, la prenant en otage, l’assommant de questions, mais elle semble complètement perdue, paniquée.
Mais le nombre de pièges trouvés, laissés par son époux, nous confortent dans notre impression qu’elle ignore certaines choses. Et c’est lorsque nous visitons la cave de l’époux, officiellement « chasseur », que nous trouvons un énorme stock de poisons, tous plus sales, exotiques et rares les uns que les autres. Ainsi qu’une grosse collection d’armes et d’autres objets inquiétants. Dont entre autres, un parchemin frappé du sceau du Prince Kel, un journal aux pages immaculées ainsi que deux sacs pleins de pièces d’argent, de bronze et d’or, frappés de plusieurs motifs, montrant que les sources de revenus et lieux d’activité du « chasseur » est bien lointain, à travers de nombreux territoires et pays… Que chasse-t-il exactement… Et là, nous voyons, couché sur encre et vélin, que l’époux est mandaté par le Prince Kel en tant que responsable d’une contrebande d’armes et de poisons. Voilà la raison de ces voyages et de ce stockage aussi important ! Mais lorsque je regarde l’établi qui est couvert d’armes en tout genre, une attire mon attention, tout mon être se tend alors vers elle… Et… j’ai là, dans ma main… mon héritage ! L’épée de mon père ! La fine lame familiale ! Et je n’hésite pas un instant, je la prends de suite… Si je ne sais pas encore que faire de mon avenir, je sais que j’ai une dette envers ces gens qui m’ont aidée à retrouver ce souvenir de mes parents. Dès lors, pour le moment, je vais offrir sans hésiter mes services.
Mais le voyage n’est pas fini et si un assassin-empoisonneur a été démasqué, nous sommes toujours menacés et dès lors, nous n’avons le temps de rester trop longtemps. Même si nous prenons les armes portant des armoiries et des blasons, dans le doute, peut-être que l’on saura identifier l’une ou l’autre de ces armes… Et que l’on pourra informer les parents des victimes du destin qui fut celui de leurs proches… Et d’ailleurs, la Garde s’occupera aussi de détruire les nombreux potions et poisons de l’assassin. Nous décidons alors de nous séparer en deux groupes. L’un allant déjà mettre de la distance avec nos poursuivants, alors que l’autre se prépare à traquer l’assassin dans le doute. Car la Garde ne peut pas s’occuper de le traquer, et pour notre part, nous n’avons pas envie de laisser un individu si dangereux sur nos traces… Sans oublier que je dois encore lui faire payer la mort de mon père. Et même si c’est une raison très privée, je ne peux que remercier mes employeurs d’y accéder. Nous quittons d’ailleurs la ville et commençons le voyage, à travers les cols. Durant la nuit, la neige tombe sur le col, réduisant notre vitesse de voyage, car nous ne sommes pas vraiment préparés à affronter un hiver rigoureux. Et visiblement mes compagnons de route ne sont pas habitués à voir ni le froid ni la neige… Et alors que nous passons le col, nous serrons les dents face au froid. Avant la fin de la nuit, je vois au loin quelques constructions visiblement massives, tassées et correspondant à des constructions naines, mais ce qui attire notre attention est plus les conifères couchés, qui, après étude sont les signes d’activité de géants. Il nous faudra faire d’autant plus attention car ces créatures sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont dans leur terrain de chasse. Durant la nuit, nous les entendons visiblement se battre entre eux, en se lançant des rochers dessus.
Nous reprenons la route, mais en faisant attention à notre environnement, voyageant ainsi dans les combles de la vallée, taillée dans la roche par un petit cours d’eau qui semble se diriger vers la communauté naine. Tant mieux, ça va nous permettre de nous orienter plus facilement et surtout nous permettre de voyager sans trop être vus ou entendus. Car nous n’avons pas envie de faire des rencontres… hostiles durant notre descente. Nous voyons d’ailleurs sur une des lignes de crêtes un Géant des Collines, mais heureusement, la réciproque n’est pas vraie et il ne saura jamais que nous sommes passés par ici. La nuit tombe doucement, mais nous estimons que nous pourrions être capables d’atteindre la communauté naine en début de soirée, voire lors de la petite nuit. Nous décidons donc de garder un bon rythme, profitant de l’acuité nocturne d’une partie du groupe, nous continuons. C’est ainsi que nous arrivons à notre communauté de montagnards. Nous traversons une rivière, puis sommes arrivés !
Le village est assez grand, et s’ils n’ont pas de hauts murs entourant leur communauté, ils ont tout de même un groupe de patrouilles des plus solides, toutes formées de quatre nains montés sur des ours noirs, armés de pieds en capes, armures d’écailles et arbalètes. Visiblement, ils sont un peu tendus, même si apprendre que nous venons de l’autre côté de la frontière semble les avoir rassurés. La communauté s’appelle les Hauts-des-Lacs et semble vivre du commerce d’altitude, peut-être minage… Les maisons sont tassées les unes contre les autres, plutôt basses, peut-être pour éviter la déperdition de chaleur. J’y vois aussi des fonderies, des hauts-fourneaux, mais aussi des forges. Vu que les routes sont pavées alors qu’on est loin des grands axes, je comprends assez rapidement que c’est un lieu qui est un point de chute pour de nombreuses communautés familiales de mineurs dans les environs et sert aussi de grenier pour ces dites communautés. Je sens que je vais avoir le temps de faire un peu de commerce dans la ville une fois le jour levé. Mais nous ressentons aussi une certaine animosité de la part des résidents envers Smalaphis. Mais ils restent professionnels et même s’ils gardent l’œil ouvert, les gardes nous escortent vers l’auberge de la ville. La communauté est un peu plus isolée, mais c’est la ville de Car-Vizar, plus au sud, qui est le carrefour commercial avec l’Aldor. Hum… ce lieu serait donc un lieu parfait pour des emplettes, avec des matériaux à foison et des prix assez bas. Et surtout, je vois qu’un certain nain vendrait même des ours de combat dressés, voire à finir le dresser d’un jeunot. Et la chance ne s’arrête pas là ! En effet, je tombe sur une occasion incroyable, une maison de pierre solide, qui est équipée d’une forge, pour un prix modique ! Enfin… modique… après l’achat de mon ours, ça l’est bien moins, mais grâce à mes compagnons de route, à condition qu’ils aient la primeur sur toute création, j’ai pu acquérir ce bien immobilier. Je n’oublierai pas cette aide à mes projets.
Nous attendons encore deux jours, espérant voir nos compagnons nous rejoindre, avant d’abandonner, face à la menace… Nous ne savons pas quand est-ce que les assassins reviendront sur nous. Dès lors, à la fin du quatrième jour, nous décidons de nous mêler à des vendeurs de lingots allant à Car-Vizar pour nous camoufler, puis, de là, nous projetons de nous joindre à une caravane de marchands d’armes et d’armures avant de prendre la route au nord, en direction de notre destination encore peu claire. La première à partager notre voyage est la marchande naine Annen.
C’est ainsi aux premières lueurs de l’aube que nous partons, presque silencieusement, si l’on ignore le fait qu’une des maisons de la ville s’est levée sur ses fondations pour nous suivre. Héhéhé, je ne peux que sourire en imaginant la tête des voisins lorsqu’ils verront que la maison acquise par leurs voyageurs a décidé de leur emboîter le pas et de prendre la route en direction de la cité voisine, le centre commercial local. Sur la route, nous descendons et finissons par croiser un torrent dont le tonnerre aqueux rempli nos oreilles alors que nous nous approchons…
Et là, enjambant les flots tumultueux, un majestueux pont fortifié gardé par des soldats nains équipés correctement. Je n’ai aucune idée de ce que leur blason représente, par manque de temps d’étude de leur héraldique et de leur histoire, mais bon, ça ne m’empêche pas de m’y intéresser un peu, par curiosité, principalement. Par contre, c’est aussi l’occasion de mon premier défi, car la maison ne peut pas voyager par ici… Ou en tout cas elle ne peut pas passer les poternes. Dès lors, je n’ai d’autre choix que de lui ordonner de nous retrouver à Car-Vizar. Je ne peux qu’espérer qu’elle trouvera facilement un gué pour nous rejoindre. J’espère ne pas avoir à battre la campagne pour retrouver ma première maison, mon premier atelier !
Tout en voyageant, nous discutons aussi de l’organisation au Kaiser Kapioo, largement basée sur l’autorité de thanes, une organisation assez décentralisée et dont les Clans et Guildes sont aussi des piliers importants, qui organisent largement la vie commerçante et sociale du pays. La nuit se passe tout bien, et le lendemain, c’est bien reposé que nous arrivons à la ville commerçante de Car-Vizar. L’architecture, même si elle est largement d’architecture naine, l’autre a des touches d’ingénierie humaine, en pleine et ceinte de fortifications solides.
La ville est belle, à l’architecture solide, faite pour durer. Il ne semble pas y avoir de donjon central, pas de lieu dépositaire de l’autorité centrale, de ce que je vois. Selon ce que nous dit Annen, la ville ne fait payer de taxes d’entrée que lorsque la nuit est tombée et d’ailleurs la nuit, seules deux portes restent ouvertes. La communauté locale est majoritairement naine, avec une bonne partie d’humains, mais ces derniers parlent aussi le Dawi. Au centre de la cité trône un majestueux temple de Moradin, qui serait aussi un centre politique en sus d’être le cœur religieux de la cité. Notre nouvelle amie nous fait le plaisir de nous guider, nous faire visiter la ville jusqu’à nous mener jusqu’aux quartiers de son Clan, nommé Fordaebun. Visiblement, ils sont fortunés et bien installés au sein de la cité, et dont la cheffe actuelle est une matriarche. Nous lui proposons nos services de mercenaires, et sommes engagés pour escorter une caravane d’environ dix chariots qui partiront vers le nord l’après-demain. Lors du repas, nous pouvons en apprendre plus sur les us et coutumes de la région. D’ailleurs le port d’arme est toujours légal et est porté avec fierté. Outre l’exportation des armes, le Kaiser Kapioo consomme beaucoup d’armement sur le marché intérieur car ils ont régulièrement des incursions de tribus barbares à mater. Aucun thane n’a décidé en effet de les mater définitivement, surement par peur du coût d’une telle campagne longue, et dès lors, ils ont a leur faire face de manière récurrente, dans des cycles de six à dix ans.
Le lendemain, je fais le tour de la ville avec Kathel, la jeune aveugle afin de continuer son entrainement à la monte d’ours tout en profitant de l’occasion pour tenter de retrouver la maison qui d’ailleurs a su trouver le chemin. Me voilà rassurée, et dès lors, je l’envoie nous attendre à la sortie nord-est de la ville, en préparation du moment où nous quitterons la cité avec la caravane. Cette jeune aveugle qui a été sauvée d’un destin funeste est encore un peu chétive, mais je vais me faire fort de lui mettre un peu de chair sur les os, et a les cheveux argentés et des yeux noisette. Ahh… cette petite mérite d’avoir un peu plus de plaisir dans la vie, même si cette dernière sera toujours dans une nuit perpétuelle. Alors à nous de lui offrir cette chance, ces occasions. Je profite aussi de me renseigner sur la mission d’escorte à venir. Nous serons une escorte pour une caravane de neuf chariots, accompagnés, en plus de nous-même, de dix nains. Nous devons nous attendre à combattre des barbares et des pillards, majoritairement des orcs et des gobelins. Quelques kobolds pourraient être croisés aussi dans les contreforts des collines. Le mot d’ordre dans tous ces cas, c’est de combattre pour tuer, pas tellement pour capturer, mais de ne pas poursuivre pour autant. Les pièges sont nombreux et la priorité est la réussite du voyage. Une fois les dernières préparations terminées, nous allons nous reposer, car nous partirons à l’aube le lendemain. Avant de partir, nous laissons un mot pour nos compagnons afin qu’ils puissent nous rattraper sur la route. Notre prochaine destination sera Thantain, sise à trois-quatre jours de route. L’aventure nous appelle ! Et mes employeurs ont besoin de mettre de la distance entre elles et leurs assassins potentiels. Et sur nos pas, nous suit notre maison…