Avant que nous ne partions, nous prenons le temps de nous mettre au courant de nos actions en cours. Ephalia et Esterel ont continué leur enquête sur les matchs truqués et ils sont tombé sur un Abishaï, le père de la jeune tricheuse de l’Arène avec les Justes. Ce dernier a cru pouvoir leur tenir tête, mal lui en a pris, il a mangé la poussière de manière définitive. C’est donc son corps que nous retrouvons au Sipë-Lïn. Nous avons quelques pistes sur la manière qu’il a eu de contrôler la fille… Un objet magique de domination et de modification des souvenirs… La honte. Au moins, nous avons la preuve que ce n’était pas volontaire de la part de la jeune fille mi-ange mi-dragonne. Après avoir fait le point avec les autres, il est décidé de détruire l’objet afin qu’il ne puisse plus nuire à l’avenir. Puis, nous repartons à la préparation de notre soirée chez les Ardabrant.
La famille a mis les petits plats dans les grands, car de nombreuses tables ont été dressées, chargées de victuailles et de vins fins. Nombreux sont les invités car sont présentes les familles des enfants que nous avons sauvés, ainsi que quelques amis proches du chevalier Ardabrant. Nous sommes placés à la table d’honneur, avec les deux filles du seigneur ainsi que le chevalier lui-même et ses plus intimes lieutenants. Au centre de cette table circulaire se dresse le buffet rempli de victuailles où vont et viennent les serviteurs qui desservent les invités. Les enfants sont tous là, ainsi que leurs parents, et les conversations sont ouvertes et constructives, et sont source de nombreux renseignements et de rumeurs. Le repas est gargantuesque, sans commune mesure avec ce que l’on aurait pu manger ailleurs, signe de l’honneur qui nous font. Mais alors que nous attaquons les desserts, nous entendons des cris à l’extérieur de la demeure des Ardabrant.
Alors que nous sortons sur le parvis, nous entendons des cris de surprise… Le ciel nocturne a vu sa lune et ses étoiles disparaitre alors qu’en son centre, un soleil rougeoyant jette sa lumière inquiétante sur la cité et les terres environnantes. Selon nos compagnons religieux, c’est un phénomène nommé un levé de Kinos, signe qu’un événement particulier a mis en colère les Dieux. Pas un seul, mais c’est la manifestation de la colère divine de plusieurs dieux en même temps. Et ses lueurs ne se limiteraient pas à notre région mais brillerait bien sur tout Myrdalim. Souvent, ceci est annonciateur d’une guerre destructrice. Nous craignons un embrasement en Aldor, mais aussi les recrudescences d’infiltration des démons et autres extérieurs. Ce signe dans le ciel va illuminer notre plan durant quatre à cinq heures.