Au petit matin, Ephalia nous informe qu’elle a eu des visions de la part de sa déesse. Celle-ci lui a parlé du responsable, qui serait un Leshay, marcherêve renégat, nommé Luddenorhga. Et ces actes terribles font parties d’un complot plus grand, qui nous dépasserait, selon sa divine maîtresse. Les Leshay sont des fées ressemblant à des elfes, albinos, avec une très grande puissance magique. Selon les légendes, les Leshay seraient les ancêtres des Elfes, mais ce qui nous inquiète est que leur race est donnée éteinte, et que les quelques survivants sont immortels et ont des pouvoirs qui dépassent l’entendement commun. Il va nous falloir plus de recherches pour tenter de comprendre ce que pourrait être le but de cet immortel, les raisons qui le poussent à nuire au sommeil des jeunes de la cité et à attaquer les familles nobles de la ville.
Pendant ce temps, Esterel continue ses enquêtes sur les matchs truqués de l’Arène avec l’aide des Justes, dont une paladin elfe nommée Kallana. Mais les pistes sont ténues. La personne suspectée de matchs arrangés est une demi-géante et sans doute demi-dragonne maniant une arme mesurant près de cinq mètres de haut. Peut-être qu’il faudrait suivre le bookmaker, l’entraineur de la suspecte. Mais les tentatives de filatures se sont toutes soldées par des échecs jusque-là. Mais les Justes ne lâchent pas l’affaire et l’enquête se poursuit.
Parlant de cette enquête, la jeune Aerin, membre des Justes est tombée dans une embuscade, et a été laissée pour morte à même dans la rue par ses assaillants. Visiblement, ses ennemis voulaient la tuer, mais auraient raté, à moins que ce ne soit un traitre au sein de leur groupe. On ne sait pas qui sont ses adversaires de la nuit, en revanche. Pendant ce temps, je prends aussi contact avec le Clan Fordaebun, nos partenaires commerciaux du Kaiser Käpiö. Ils n’ont ici qu’un comptoir de petite taille, adossé à un petit établissement bancaire. J’ai le plaisir d’y retrouver Annen Fordaebun, que j’avais rencontré au Hauts-les-Lac, et dont la caravane avait partagé notre route. Et fais la connaissance de son cousin, Korlam, le responsable du comptoir local. J’apprends de sa bouche qu’il y a entre sept et huit décennies, des enfants de la capitale du Kaiser Käpiö auraient soufferts des mêmes maux que les enfants que nous avions croisé au dispensaire. C’est concomitant à des soucis d’accrochages frontaliers entre le Käpiö, l’Empire Aaskari et l’Aldor. Est-ce que les actions actuelles seraient liées aux problèmes actuels, ceux qui ont mené au déploiement d’une force d’élite le long de la frontière. Ça nous fait un début de nouvelle piste, c’est déjà ça, et ça avance !
Le soir même, Annen vient nous rendre visite au Sïpé-Lïn, sur notre invitation… L’occasion de partager nos histoires, nos aventures, de raconter nos souvenirs et nos voyages, mais aussi d’échanger sur les dernières nouvelles, et peut-être l’occasion pour elle de nous raconter ce qui semble la travailler. Il se trouve que durant leur voyage ils auraient récupéré un esclave en fuite et pour donner suite à ceci, ils sont poursuivis par un mercenaire ou un chasseur de prime envoyé par l’un des Princes du Désert. Et nos compagnons de commerce se retrouvent mal pris car leur sens du devoir leur ordonne de protéger celles et ceux qui ont partagé leurs voyages et les voilà menacés par un mercenaire. Nous leur proposons notre aide et c’est avec soulagement que nous leur proposons d’offrir asile et protection à leur esclave sauvé. En parlant de nos enquêtes, nous apprenons que les enfants décédés dans la capitale du Kaiser Käpiö il y a plusieurs décennies étaient tous issus d’un seul et même clan, les Forlueur.
Plus tard, je rencontre Aaron, l’esclave échappé, qui se trouve être un Ursinal, membre de la race des gardenal, et qui faisait partie des « Compagnons », qui était globalement une compagnie dont faisait partie le mentor d’Ephalia et dont cette dernière est à la recherche. L’Ursinal s’était séparé de ses autres compagnons, chacun ayant décidé de voguer à ses intérêts personnel. Son histoire date un peu, car c’est environ il y a dix ans qu’il est tombé dans une situation fâcheuse, sous la coupelle d’un prince qui l’a capturé pour le faire fabriquer des choses. Le pauvre hère déplore lui-même avoir fait la fortune de son tortionnaire via ses créations, mais c’est aussi lors de ces moments de création qu’il a pu user de magie pour tisser, petit à petit, le plan qui permis son évasion. Il est encore pourchassé par un traqueur de prime et d’esclaves échappés, mais nous ferons de notre mieux pour le protéger et lui offrir enfin un temps pour se reposer et redécouvrir ses libertés.
Le lendemain, grâce aux contacts du Chevalier Ray Ardabrant, nous sommes mis en contact avec une spécialiste des Arts de l’Esprit, une femme qui vient d’arriver dans la ville et qui a été identifiée uniquement grâce à ses déclarations lors de son enregistrement au service de la garde. Tout comme nous, elle a dû enregistrer ses compétences afin d’éviter un passage dans les geôles si elle venait à user de ses talents. Cette dernière réside actuellement dans une auberge du quartier de l’Aristeídis, et porterait le nom de Lionaillyah. Lorsqu’elle se présente à nous, nous découvrons une Githzeraï, une femme à la peau violette que j’identifie comme membre d’une race qui voyage à travers les plans, mais je n’en sais pas beaucoup plus. En tout cas, elle semble assez ouverte et à la communication facile. Ses talents me sont obscures, alors que moi j’use de magie, mais ils n’en restent pas moins indéniables et elle sera un ajout de qualité à l’Atelier.
Après avoir fait connaissance avec elle, et lui avoir expliqué l’état de nos enquêtes, nous l’emmenons là où nous avions été agressés par le Narzugon puis aussi nous lui montrerons la peluche trouvée sur les lieux et qui est gardée à bord de notre Sïpé-Lïn. Nous en profitons pour l’inviter à bord et lui préparons une chambre. Elle est bien partie pour résider avec nous un bon moment et être de nos voyages à l’avenir.